Selon une étude de l’Association Française de Fundraisers (AFF), le salaire moyen dans le secteur associatif en France est de 36 000 euros brut annuel. Une somme qui peut paraître modeste au regard des rémunérations dans le secteur privé, mais qui témoigne d’une réalité souvent méconnue : travailler dans le non-lucratif ne signifie pas forcément gagner moins.
Entre les disparités selon la taille de l’association, le poste occupé ou encore la région, quel salaire peut-on réellement espérer dans le secteur associatif ?
Analyse d’une rémunération pas comme les autres.
La détermination du salaire dans une association loi 1901
La détermination du salaire dans une association loi 1901 est généralement régie par la convention collective qui lui est associée. Les revenus des dirigeants sont établis en fonction de critères spécifiques, tandis que ceux des employés sont régulés par diverses lois, comme le Code du travail ou le Code de la sécurité sociale.
Les employés d’une association bénéficient des mêmes conditions salariales que leurs homologues du secteur privé et l’association est tenue de respecter le SMIC, qui s’élève à 1 766,92 € brut et 1 426,30 € net mensuels, pour un temps de travail légal de 35 heures par semaine. Pour d’autres informations sur la gestion des membres de votre association, vous pouvez consulter ce lien.
Les conventions collectives, qui comprennent les règles applicables à un secteur précis, sont le fruit d’un accord entre les organisations patronales et les syndicats représentant les employés. Dans le monde associatif, l’application de ces conventions n’est pas systématique, elle dépend des activités spécifiques de chaque association.
Données | Valeurs |
---|---|
SMIC brut mensuel | 1 766,92 € |
SMIC net mensuel | 1 426,30 € |
Temps de travail légal | 35 heures/semaine |
Application des conventions collectives | Variable selon les associations |
La structure des salaires dans le secteur associatif
La structure des salaires dans le secteur associatif est déterminée par une grille de salaire. Cet outil interne est utilisé pour établir les salaires bruts pour chaque rôle, en prenant en compte divers facteurs, tels que le niveau d’éducation, l’expérience, le coefficient salarial et le type de profession. Cette grille permet de prévenir les inégalités salariales, de faciliter les discussions individuelles concernant le salaire, de donner une vision claire aux employés de leur rémunération et d’anticiper les variations de la masse salariale.
La grille de salaire n’est pas figée. C’est un outil dynamique qui s’adapte aux changements et qui est habituellement révisé chaque année. Ainsi, le salaire espéré dans le secteur associatif dépendra de ces divers éléments, qui sont pris en compte dans la grille de salaire de chaque organisation.
- La grille de salaire est un outil dynamique et adaptable.
- Elle est révisée chaque année pour s’adapter aux changements.
- Elle prend en compte divers facteurs tels que le niveau d’éducation, l’expérience, le coefficient salarial et le type de profession.
- Elle permet de prévenir les inégalités salariales et de donner une vision claire aux employés de leur rémunération.
L’analyse de l’INJEP sur l’emploi et la rémunération au sein des associations
En 2023, l’Institut National de la Jeunesse et de l’Education Populaire (INJEP) a réalisé une analyse approfondie de l’emploi et de la rémunération au sein des associations. L’INJEP a examiné le nombre d’organismes associatifs, l’émergence de nouvelles associations, leur gouvernance, la question du bénévolat et le nombre d’adhérents. Ils ont également étudié les budgets et les dons reçus par ces associations.
L’INJEP s’est particulièrement intéressé à l’emploi salarié, en observant l’évolution du nombre de salariés, la nature des contrats aidés, la masse salariale globale et le salaire moyen. En parallèle, l’INJEP a lancé une initiative pour encourager l’engagement des jeunes dans la transition écologique, en particulier durant les temps périscolaires et extra scolaires.
Quatre rapports dédiés à l’animation ont été publiés, témoignant de la dynamique du secteur associatif.
Rémunération alternative et avantages non monétaires dans le milieu associatif
En plus des rémunérations classiques, les associations offrent souvent des avantages non monétaires qui peuvent également être considérés dans le calcul de la rémunération globale. Parmi ces avantages, on retrouve les formations continues, les possibilités de mobilité interne, ou encore des horaires de travail flexibles. Ces avantages contribuent à enrichir l’expérience professionnelle des employés.
Il est également important de noter l’importance de la rémunération alternative dans le milieu associatif. Les employés peuvent bénéficier de gratifications sous formes de primes ponctuelles, de participations aux bénéfices, ou encore de récompenses en nature. Ces avantages peuvent parfois représenter une part significative de la rémunération totale. Ces éléments de rémunération sont généralement laissés à la discrétion de l’employeur et peuvent varier en fonction de la taille de l’association, de son budget et de ses activités.
Les associations proposent souvent à leurs employés des opportunités de développement personnel et professionnel, comme l’accès à des formations, des conférences ou encore des événements de réseautage. Ces opportunités de développement peuvent contribuer à augmenter les compétences et les connaissances des employés, ce qui peut se traduire par une augmentation de leur rémunération à long terme.
Les différences entre une association et une entreprise
Marie (Annecy) : « Une association est à but non lucratif »
Étant moi-même à la tête d’une organisation à but non lucratif, je peux témoigner des complexités financières que cela comporte. Créer une association pour son emploi, comme une association pour la garde d’enfants et les animations pour enfants est tout à fait possible. Il faut noter que par vocation, une association est à but non lucratif. Ce qui signifie qu’il est déconseillé, bien que pas impossible, pour le trésorier d’être salarié.
Cela implique en effet des formalités complexes pour éviter des problèmes avec le trésor public. Pour le président, le travail salarié est interdit. Si l’association génère des revenus, il faut séparer le secteur lucratif de celui non lucratif. Le pourcentage du lucratif ne doit pas dépasser celui du non lucratif. C’est un point à ne pas négliger dans la gestion de l’association.
Une autre option serait de créer une micro-entreprise. C’est une option que j’ai moi-même envisagée. Il faut noter qu’une association a le droit de faire du bénéfice. Ces bénéfices doivent être réinjectés dans l’association et non distribués parmi les membres. C’est une règle stricte que nous suivons scrupuleusement au sein de notre association.
Ajouter un commentaire