Selon une étude récente de l’Institut National de la Statistique et des Études Économiques (INSEE), environ 10% des Français sont considérés comme rentiers, c’est-à-dire qu’ils tirent l’essentiel de leurs revenus de leur patrimoine et non de leur travail. Mais combien faut-il réellement investir pour atteindre ce statut convoité et vivre confortablement de ses placements ?
Dans un contexte économique marqué par des taux d’intérêt historiquement bas et une inflation croissante, la question de l’investissement nécessaire pour devenir rentier est plus pertinente que jamais. Alors, quel capital faut-il investir pour devenir rentier ? Nous avons mené notre enquête et on vous dévoile tout dans cet article.
Devenir rentier à 50 ans : les meilleurs placements
Devenir rentier à l’âge de cinquante ans n’est pas simple, mais réalisable. Un rentier est une personne qui profite des revenus engendrés par son patrimoine, sans travailler. Pour vivre confortablement de ces rentes, elles doivent remplir trois critères essentiels :
- un montant adéquat pour subvenir aux besoins
- une distribution régulière
- une garantie d’obtention
Plus le rendement d’un investissement est conséquent, moins le capital requis pour devenir rentier à l’âge de cinquante ans sera substantiel.
Pour devenir rentier a 50 ans, une personne aurait besoin d’un capital d’approximativement 100 000 €, dont une majorité conséquente, soit 70%, devrait être judicieusement investie dans le secteur immobilier, tandis que le reste, à savoir 30%, serait alloué à des placements financiers.
La stratégie d’investissement DCA avec des ETF
La méthode Dollar-Cost Averaging (DCA) est une stratégie d’investissement qui implique l’allocation régulière d’un montant fixe dans des fonds négociés en bourse (ETF). Cela permet à l’investisseur de réduire l’impact des fluctuations du marché sur le prix d’achat moyen des unités, tout en minimisant le stress lié à la recherche du moment idéal pour investir. En achetant à intervalles réguliers, peu importe le prix de l’action, l’investisseur peut ainsi lisser le coût des unités sur le temps.
Pour illustrer l’efficacité de la stratégie DCA, prenons l’exemple d’un investisseur qui décide de placer 150 € chaque mois dans un ETF.
Le premier mois, avec un prix unitaire de l’ETF à 15 €, l’investisseur acquiert 10 unités. Le deuxième mois, le prix baisse à 7,50 €, permettant l’achat de 20 unités supplémentaires. Au troisième mois, le prix augmente à 30 € par unité et seulement 5 unités sont achetées. Au total, après trois mois, l’investisseur a investi 450 € et acquis 35 unités, réduisant ainsi le prix moyen par unité à 12,86 €, contre un coût unitaire initial de 15 €, démontrant l’efficacité du DCA pour profiter des variations de prix à la baisse.
Pour plus d’informations sur comment investir, consultez ce guide pour investir en DCA.
Autre approche : Un investissement progressif et une rente viagère
Opter pour une approche plus progressive, en mettant de côté une modeste somme de 200 euros chaque mois dans un type d’investissement de 1%, nécessiterait pas moins de 241 ans pour amasser le capital nécessaire. Cela équivaudrait à une somme colossale de 2 397 955 €.
Pour ceux qui souhaitent toucher une rente viagère de 1 500 euros par mois pendant une période de 40 ans, à partir d’un capital générant un rendement de 2%, il serait nécessaire d’économiser environ 516 494 euros.
Tableau des capitaux nécessaires pour générer une rente de 1 500 € par mois
Taux de Rendement | Durée de la Rente (ans) | Capital Requis | Rente Mensuelle |
---|---|---|---|
1% | 40 | 593,223 € | 1 500 € |
1% | 50 | 680,067 € | 1 500 € |
2% | 40 | 516,494 € | 1 500 € |
2% | 50 | 593,843 € | 1 500 € |
3% | 40 | 451,113 € | 1 500 € |
3% | 50 | 514,379 € | 1 500 € |
4% | 40 | 395,892 € | 1 500 € |
4% | 50 | 446,004 € | 1 500 € |
5% | 40 | 349,515 € | 1 500 € |
5% | 50 | 390,409 € | 1 500 € |
Détail de la formule utilisée pour les calculs
La valeur actuelle d’une annuité (VAA) peut être calculée à l’aide de la formule suivante : VAA=R×(1−(1+i)−ni)\text{VAA} = R \times \left(\frac{1 – (1 + i)^{-n}}{i}\right) où :
- RR est le montant de la rente par période (ici 1 500 € par mois).
- ii est le taux d’intérêt par période, qui est le taux annuel divisé par 12 (pour obtenir un taux mensuel).
- nn est le nombre total de périodes de paiement, calculé comme le nombre d’années multiplié par 12 (pour obtenir le nombre de mois).
Le Plan Épargne Retraite : une solution prudente
La question du capital nécessaire pour devenir rentier grâce au Plan Épargne Retraite (PER). D’après les chiffres avancés par le Comité d’Orientation des Retraites (COR), la pension moyenne des retraités du secteur privé n’atteint pas la moitié de leurs revenus d’activité.
Ainsi, pour espérer toucher une rente viagère de 300, 500 ou 1 000 euros mensuels à partir de 65 ans, il est indispensable de disposer d’un capital de 100 000, 170 000 ou 300 000 euros respectivement.
Si l’épargne est initiée à l’âge de 35 ans, il est recommandé de verser mensuellement 170, 290 ou 590 euros respectivement. Ces montants peuvent être allégés grâce à un versement initial. Plus l’épargne est tardive, plus l’effort financier à fournir est conséquent. Ces calculs sont établis sur la base d’un rendement annuel de l’épargne de 3%.
- Commencer à épargner dès 35 ans pour alléger l’effort financier
- Un versement initial peut aider à réduire les montants mensuels
- Le rendement annuel de l’épargne est estimé à 3%
Stratégies d’investissement pour l’indépendance financière
En plus de l’investissement immobilier et l’épargne retraite, d’autres stratégies peuvent être envisagées pour atteindre l’indépendance financière. L’investissement en bourse, par exemple, offre des opportunités de rendement potentiellement plus élevées, bien que le risque associé soit également plus important. Les actions, les obligations et les fonds indiciels (ETF) sont autant d’options à considérer. Il faut diversifier son portefeuille pour minimiser les risques et maximiser les rendements.
L’investissement dans les start-ups peut également être une option intéressante. Si l’entreprise dans laquelle on investit connaît un succès fulgurant, les retours sur investissement peuvent être considérables. Il est capital de noter que ce type d’investissement comporte un risque élevé, et il est donc recommandé de ne consacrer qu’une petite partie de son capital à cette stratégie.
L’investissement dans l’économie réelle, comme les entreprises locales ou les projets d’énergie renouvelable, peut également contribuer à générer des revenus passifs. Ces investissements ont l’avantage supplémentaire de soutenir l’économie locale et de contribuer à la transition énergétique, ce qui peut être une motivation supplémentaire pour certains investisseurs.
Quel capital pour être rentier ?
Antoine (Tours) : « Certaines banques peuvent appliquer des frais annuels pouvant limiter la rentabilité de l’investissement »
En tant qu’investisseur, j’ai eu l’occasion de travailler avec plusieurs établissements bancaires et j’ai pu constater qu’ils ne se valent pas tous en termes de services et de frais. Mon patrimoine net individuel, défini comme le patrimoine brut moins la dette financière, a varié au fil des années, oscillant entre 0 et plus de 1,2 million d’euros. C’est une information que j’ai partagée lors d’un sondage en cours jusqu’au 1er septembre 2024.
En juillet 2023, j’ai exprimé mon hésitation à ouvrir un Plan d’Épargne en Actions (PEA). Mes doutes étaient principalement dus aux frais potentiels qui pourraient être associés à ce type de plan. Certaines banques peuvent appliquer des frais annuels et des restrictions d’investissement qui peuvent limiter la rentabilité de l’investissement.
À la suite de mon partage, plusieurs personnes ont répondu à mon interrogation, certaines suggérant d’éviter les PEA d’assurance en raison de frais annuels et de restrictions d’investissement. Ces conseils m’ont été précieux et m’ont permis de prendre une décision éclairée concernant mon investissement.
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