Selon les dernières données de l’Institut National de la Statistique et des Études Économiques (INSEE) de 2023, le salaire moyen d’un cuisinier en France se situe aux alentours de 21 000 euros par an, tandis que celui d’un chef de cuisine peut atteindre jusqu’à 45 000 euros. Ces chiffres ne prennent pas en compte les primes et autres avantages qui peuvent considérablement augmenter la rémunération globale. Qu’il s’agisse de primes d’assiduité, de rendement, de partage des pourboires ou de primes exceptionnelles, ces compléments de salaire peuvent représenter une part non négligeable de la rémunération totale.
Mais comment ces primes sont-elles calculées ? Quels sont les critères pris en compte ? Et surtout, comment se positionne la France par rapport à ses voisins européens en matière de rémunération des cuisiniers et chefs de cuisine ?
Nous avons mené notre enquête sur ces questions capitales pour comprendre les enjeux de la rémunération dans le secteur de la restauration.
Rémunération des cuisiniers en France
Le salaire d’un cuisinier en France dépend de son niveau d’expérience et de ses qualifications.
Selon une étude basée sur 10 000 salaires, un cuisinier gagne en moyenne 22 800 € par an ou 12,53 € par heure.
Les débutants peuvent espérer un salaire annuel d’environ 21 450 €, tandis que les cuisiniers les plus expérimentés peuvent toucher jusqu’à 28 005 € par an. En termes mensuels, le salaire moyen s’élève à 1 900 €, avec une fourchette allant de 1 788 € à 2 334 €.
Il existe diverses offres d’emploi pour des postes de cuisinier avec des rémunérations variables, allant de 11,70 € à 13 € de l’heure, disponibles dans différentes régions de France.
Les chefs de cuisine, quant à eux, bénéficient d’une rémunération moyenne de 2 708 €, tandis que d’autres métiers liés à la restauration affichent des salaires moyens différents, comme les traiteurs avec 1 956 €, et les serveurs/serveuses avec 1 850 €.
Échelle des salaires selon l’expérience et le poste
Un commis de cuisine débutant peut gagner entre 1.800€ et 2.500€ brut par mois, avec des revenus nets allant de 1.404€ à 1.950€. En évoluant vers des postes de responsabilité comme chef de partie ou second de cuisine, le salaire peut atteindre jusqu’à 3.000€ brut par mois, soit 2.340€ net.
Un chef cuisinier peut gagner entre 2.000€ et 5.000€ brut mensuellement, voire jusqu’à 10.000€ brut par mois en moyenne s’il travaille dans un restaurant étoilé, avec un revenu net de 7.800€.
Dans la fonction publique territoriale ou hospitalière, un cuisinier fonctionnaire est rémunéré selon la grille indiciaire de son cadre d’emploi, avec des adjoints techniques territoriaux ou hospitaliers pouvant gagner entre 1.751€ et 2.294€ brut par mois, en fonction de leur grade et échelon. Pour un cuisinier indépendant, les revenus mensuels varient entre 2.500€ et 7.500€ brut, en fonction de son expérience et de la rentabilité de son entreprise.
Tableau récapitulatif des salaires
Poste | Salaire brut mensuel |
---|---|
Commis de cuisine débutant | 1.800€ – 2.500€ |
Chef de partie / Second de cuisine | Jusqu’à 3.000€ |
Chef cuisinier dans un restaurant étoilé | Jusqu’à 10.000€ |
Cuisinier indépendant | 2.500€ – 7.500€ |
Primes et avantages supplémentaires
En plus de leur salaire de base, les cuisiniers et chefs de cuisine peuvent bénéficier de primes et avantages supplémentaires. Ces bonus financiers peuvent considérablement augmenter leur rémunération globale. Par exemple, les primes de fin d’année, communément appelées « 13e mois », sont courantes dans l’industrie de la restauration. Certains établissements offrent des primes de performance ou des pourboires, en particulier dans les restaurants haut de gamme.
Les chefs de cuisine peuvent également recevoir des avantages en nature, tels que des repas gratuits ou à prix réduit, un logement de fonction ou une voiture de service. Ces avantages peuvent représenter une part importante de leur rémunération totale. Dans certains cas, les chefs de cuisine peuvent également bénéficier d’un pourcentage sur les ventes du restaurant, ce qui peut considérablement augmenter leurs revenus, surtout dans les restaurants à succès.
Précisons que les cuisiniers qui travaillent dans des établissements publics, tels que les hôpitaux ou les écoles, peuvent bénéficier d’une sécurité de l’emploi et d’une pension de retraite plus avantageuse que dans le secteur privé. Ils peuvent également avoir accès à des formations continues financées par leur employeur, ce qui peut leur permettre d’améliorer leurs compétences et d’augmenter leurs chances de promotion.
Julien (Tours) : « le statut cadre dans la restauration peut apporter certains avantages »
En tant que chef de cuisine à Tours, j’ai pu constater que le statut cadre dans la restauration peut apporter certains avantages, notamment en termes de calcul de retraite. Il faut également prendre en compte les inconvénients, en particulier ceux liés aux heures de présence professionnelle.
En 2007, le salaire minimum mensuel pour un cadre dirigeant ne pouvait être inférieur à 1,5 fois le plafond mensuel de la Sécurité sociale, soit 4 023 euros. Pour un cadre autonome, ce salaire ne pouvait être inférieur au plafond de la Sécurité sociale, soit 2 682 euros.
Il faut discuter avec l’employeur des responsabilités liées au statut de cadre, comme l’organisation du travail, l’hygiène, la sécurité et la formation du personnel. Il est également fondamental de négocier un salaire en adéquation avec les responsabilités assumées. En 2010, le plafond de la Sécurité sociale était de 2 885 euros.
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