Selon les dernières données de l’Institut National de la Statistique et des Études Économiques (INSEE), le salaire moyen d’un menuisier en France a connu une augmentation significative en 2023. Une évolution qui s’explique par la forte demande dans le secteur du bâtiment et la reconnaissance croissante de ce métier d’art. Mais au-delà du salaire de base, quels sont les autres avantages financiers dont bénéficient les menuisiers ? Primes, avantages en nature, heures supplémentaires : nous avons mené notre enquête sur la rémunération globale de ces artisans du bois.
Rémunération d’un menuisier: les facteurs déterminants
Le salaire d’un menuisier dépend de plusieurs facteurs tels que son expérience, ses qualifications et le type de contrat sous lequel il travaille. Un menuisier peut avoir suivi diverses formations comme un CAP menuisier, un Brevet professionnel, un Bac Pro ou un BTS. Ces formations lui confèrent les compétences nécessaires pour travailler avec divers matériaux tels que le bois, l’aluminium ou le PVC. Il peut travailler pour des particuliers sur des constructions neuves ou en rénovation, ou pour des entreprises dans divers types de bâtiments.
💰 En termes de rémunération, le salaire d’un menuisier peut être complété par des primes et des avantages en fonction de ses performances et de sa productivité. Les menuisiers expérimentés peuvent bénéficier de tarifs horaires spécifiques s’ils travaillent en tant qu’auto-entrepreneurs. Cela leur permet de valoriser leur expertise et d’augmenter leurs revenus en fonction de la qualité de leur travail et de leur capacité à satisfaire les besoins de leurs clients.
💰 Salaire annuel brut | Prime de panier |
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19 840 – 26 800 € | 9 € net par jour |
Prélèvement à la source | 80 € mensuels |
Salaire d’un menuisier selon le type de contrat
Un menuisier salarié, selon la Convention Collective Nationale (CNN) des menuiseries, charpentes et constructions industrialisées et portes planes, perçoit un salaire minimum de 1.499€ brut par mois depuis 2017 (1.169€ net), pouvant varier selon les accords de branche. Après quelques années, sa rémunération mensuelle brute peut atteindre entre 1.500€ (1.170€ net) et 1.770€ (1.381€ net). En devenant technicien ou agent de maîtrise, il peut gagner jusqu’à 2.616€ brut par mois (2.040€ net), et en tant que cadre, entre 2.575€ brut par mois (2.009€ net) et 4.070€ brut par mois (3.175€ net) selon la CNN 2017.
Le menuisier bénéficie d’une prime d’ancienneté allant de 36€ à 377€ par mois, ainsi que d’indemnités de déplacement. Les heures supplémentaires sont soit récupérées sous forme de repos compensatoire, soit rémunérées avec une majoration de 10% minimum selon la Convention Collective. Les menuisiers salariés peuvent effectuer jusqu’à 220 heures supplémentaires par an et bénéficient de 2 jours et demi de congés payés par mois, avec des congés spécifiques pour des événements exceptionnels tels que décès ou mariage.
Rémunération d’un menuisier indépendant
Un menuisier indépendant, généralement sous le statut de micro-entreprise, détermine sa rémunération en fonction de son portefeuille clients, de ses tarifs et de ses charges. Certains peuvent gagner jusqu’à 5.000€ net par mois, surtout en fin de carrière. Ils versent 22% de leur chiffre d’affaires à l’URSSAF une fois leur activité lancée, et doivent déduire leurs charges pour obtenir leur rémunération nette. Les menuisiers indépendants peuvent être dispensés de la Cotisation Foncière des Entreprises s’ils travaillent seuls ou avec de la main d’œuvre familiale ou des apprentis sous contrat.
Opportunités de progression salariale pour un menuisier
La progression salariale d’un menuisier est un autre aspect capital à considérer. Avec l’accumulation d’expérience et l’acquisition de nouvelles compétences, un menuisier a la possibilité d’augmenter son salaire. Par exemple, un menuisier qui se spécialise dans la restauration de meubles anciens ou dans la création de pièces sur mesure peut facturer des tarifs plus élevés pour son travail. En prenant des responsabilités supplémentaires, comme la gestion d’une équipe ou la supervision de projets, un menuisier peut également voir son salaire augmenter.
Le secteur d’activité dans lequel travaille le menuisier peut également influencer sa rémunération. Par exemple, les menuisiers qui travaillent dans le secteur de la construction de luxe ou dans des projets d’aménagement intérieur haut de gamme peuvent bénéficier de salaires plus élevés. De même, les menuisiers qui travaillent pour des entreprises internationales ou qui ont la possibilité de travailler à l’étranger peuvent également bénéficier de salaires plus élevés et d’avantages supplémentaires, tels que des primes de déplacement ou des indemnités de vie chère.
Notons que le statut professionnel du menuisier peut également avoir un impact sur sa rémunération. Par exemple, un menuisier qui choisit de travailler en tant qu’indépendant a la possibilité de fixer ses propres tarifs, ce qui peut lui permettre d’augmenter son salaire. Ce choix comporte également des risques, car le menuisier doit alors assumer l’ensemble des coûts liés à son activité, tels que l’achat de matériel ou l’assurance professionnelle.
Comment réussir en interim
Antoine (Troyes) : « La convention collective 3109 prévoit une prime d’ancienneté après 3 ans »
En tant que menuisier non-cadre, j’ai pu bénéficier de la prime d’ancienneté prévue par la convention collective 3109. Après trois ans d’ancienneté, ce bonus salarial a représenté une augmentation de 3% à 15% de mon salaire minimum. C’est un avantage significatif qui récompense la fidélité et l’engagement envers l’entreprise.
N’oublions pas que les salariés assimilés cadres doivent normalement bénéficier des mêmes avantages que les cadres. Si la convention collective spécifie que les cadres n’ont pas droit à une prime d’ancienneté, cela s’applique également aux assimilés cadres. C’est pourquoi il est fondamental de vérifier les dispositions spécifiques de la convention collective applicable à chaque cas.
Je tiens à souligner l’importance d’agir rapidement pour réclamer une prime d’ancienneté si elle est prévue mais non versée. La prescription est passée de 5 ans à 3 ans, ce qui limite le temps disponible pour faire valoir ce droit. C’est une information essentielle à connaître pour tous les salariés.
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