Depuis le 6 mars, les éboueurs parisiens sont en grève contre la réforme des retraites. La CGT a confirmé que cette grève se poursuivra jusqu’au lundi. Les conséquences de ce mouvement se font sentir dans la capitale française avec un volume d’ordures important jonchant certains trottoirs.
Les éboueurs à Paris : Les arrondissements concernés
Jusqu’à présent, la grève touchait principalement les éboueurs de la Ville de Paris qui assurent la collecte dans la moitié des arrondissements. Cependant, les sociétés privées opérant dans le reste de la capitale pourraient également rejoindre le mouvement social. Parmi ces sociétés figurent Derichebourg Polyreva, Derichebourg Polysoti, Sepur et Urbaser. Des préavis de grève ont été déposés, notamment à partir du jeudi.
La grève chez Vertbaudet pour des augmentations de salaire
A Marquette-lez-Lille, depuis le lundi 20 mars, la majorité des travailleurs de Vertbaudet, entreprise de vente à distance, sont en grève pour réclamer des augmentations de salaire. Cette décision fait suite à l’annonce par la direction de chiffres records pour l’année 2022. Pourtant, lors des négociations salariales, elle a refusé d’augmenter les salaires et n’a accordé qu’une prime de présence de 650 euros.
Les revendications des travailleurs
Les employés de Vertbaudet dénoncent notamment :
- La réduction des temps de pauses repas et des pauses toilettes
- Des salaires à peine au-dessus du SMIC même après 20 ans d’ancienneté
- Une prime insuffisante pour faire face à l’augmentation du coût de la vie
Ils exigent que leurs salaires suivent la production de richesses de l’entreprise.
Le gouvernement envisage des réquisitions en cas de mise à l’arrêt de raffineries
En parallèle, le ministre de l’Industrie Roland Lescure a évoqué la possibilité de procéder à des réquisitions si des raffineries étaient mises à l’arrêt par les salariés en grève contre la réforme des retraites. Deux raffineries, PetroIneos à Lavéra et la raffinerie de Normandie de TotalEnergies à Gonfreville-l’Orcher, pourraient être concernées dès ce weekend ou au plus tard lundi, selon la CGT.
Risque de pénurie de carburant
Jusqu’à présent, les grévistes bloquaient les expéditions de carburant sans toutefois arrêter la production dans les raffineries. Interrogé sur un risque de pénurie de carburant, le ministre a affirmé que le gouvernement prendrait ses responsabilités, évoquant les réquisitions prises lors de précédentes grèves pour les salaires.
Tension en Allemagne autour des négociations salariales dans les services publics et privés
En parallèle, la situation se tend également en Allemagne où un conflit autour des négociations salariales dans les services privés et publics pourrait tourner en faveur des salariés. Le 11 mars, la direction de la poste allemande a accordé une hausse moyenne du salaire de 11,5% pour éviter une grève illimitée. Ce mouvement pourrait encourager d’autres secteurs à revendiquer des augmentations salariales.
Les employés des hôpitaux, établissements de soins et services d’urgence appelés à cesser le travail
Ainsi, les 14 et 15 mars, ce sont les employés des hôpitaux, des établissements de soin aux personnes âgées et des services d’urgence qui sont appelés à faire grève. La victoire des salariés chez Deutsche Post, entreprise privée cotée mais détenue à 20% par la banque publique KfW, devrait alimenter ces mouvements sociaux en renforçant les revendications salariales.
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