Le portage salarial désigne un régime d’activités selon lequel une structure dénommée société de portage salarial joue le rôle d’intermédiaire entre un client et un travailleur indépendant appelé salarié porté. Compte tenu de son mode de fonctionnement, ce dispositif séduit un grand nombre de professionnels. Il permet en effet à ces derniers de bénéficier à la fois des avantages des statuts de salarié et de travailleur indépendant. Avec sa longue liste d’atouts, les inconvénients du portage salarial ne sont pas vite perceptibles. Pourtant, ils affectent énormément, en particulier sur le plan financier. Voici une présentation de ces risques.
Un minimum de chiffres d’affaires imposé
Le portage salarial est un statut réglementé par le Code du travail. Selon les dispositions de ce document, la commission que doit verser la société de portage salarial au salarié porté en guise de salaire doit être de 2517, 13 euros au moins.
Il s’agit de la rémunération mensuelle brute.
Pour recevoir celle-ci, le travailleur indépendant doit obligatoirement réaliser un chiffre d’affaires. Celui-ci doit en effet être de 250 euros le jour ou de 35 euros l’heure. Cela signifie donc que si l’activité que vous avez l’intention de réaliser sous le régime du portage salarial ne génère pas d’importants revenus, vous ne pourrez pas respecter cette condition.
Dans ce cas, le mieux serait de choisir la micro entreprise comme régime d’activités, car avec lui, vous pouvez vous permettre de petits chiffres d’affaires.
Une diversité de frais élevés à payer
Dans le portage salarial, il existe toute une kyrielle de frais que le salarié porté a à sa charge. Il s’agit là déjà d’un inconvénient non négligeable. Ce qui pourrait cependant davantage repousser à adopter ce statut, c’est que les taux de ces frais sont assez élevés. Nous retrouvons par exemple :
- Les cotisations sociales qui sont de l’ordre de 25 % ;
- Les frais de gestion qui font 4 à 15 % du chiffre d’affaires réalisé par le salarié porté ;
- La commission de l’entreprise de portage qui constitue 8 à 10 % du montant à payer par le client ;
- La réserve financière qui représente 10 % de salaire de base et qui permet de gérer les périodes d’absence de missions (uniquement pour les salariés portés en CDI).
À cela s’ajoutent d’autres dépenses qui sont relatives aux formalités de portage. Avec tous ces frais obligataires à supporter, le salarié porté se retrouve à la fin du mois avec près de la moitié du chiffre d’affaires total qu’il aurait réalisé.
Quels sont les autres types de risques du portage salarial ?
En dehors de l’aspect financier, le portage salarial possède également des risques sur un autre plan, notamment celui juridique. À ce niveau, il faut dire que ce type de statut exige de rédiger 2 à 3 différents contrats.
Pour être certain d’être bien protégé, vous devez veiller à ce que toutes les spécificités de ces formats de documents soient respectées. De plus, vous devez savoir qu’en adoptant ce régime, il est possible que vous vous retrouviez à certains moments sans missions. Ce n’est pas en effet à la société de portage salarial de vous trouver des clients.
Au niveau financier, les risques du portage salarial concernent les cotisations et frais à taux élevés que doit payer le salarié porté puis le seuil de chiffre d’affaires qui lui est imposé. Il faut par ailleurs ajouter qu’il n’y a pas qu’en matière pécuniaire que ce statut est désavantageux. Il l’est également sur le plan juridique.
Ajouter un commentaire