Selon les dernières données de l’INSEE, le salaire moyen d’un moniteur d’auto-école en France en 2020 était de 2 300 euros brut par mois. Un chiffre qui peut sembler surprenant au premier abord, compte tenu des responsabilités et des compétences requises pour exercer ce métier. Mais derrière ce salaire se cache une réalité plus complexe. Quelles formations sont nécessaires pour devenir moniteur d’auto-école ? Quels sont les avantages et les inconvénients de ce métier ? Comment évolue le secteur de l’enseignement de la conduite en France ? Nous avons mené notre enquête sur le métier de moniteur d’auto-école : salaire, formations, perspectives d’évolution…
Devenir moniteur d’auto-école
Le métier de moniteur d’auto-école, celui qui forme les futurs conducteurs, est loin d’être une sinécure. Il donne des cours théoriques et pratiques, en solo ou en groupe, pour préparer les élèves à décrocher le fameux permis de conduire. Il leur apprend les règles de la route, les panneaux de signalisation, tout ce qui faut savoir pour pas finir encastré dans un arbre !
Devenir moniteur nécessite le TP ECSR, le titre pro d’enseignant de la conduite et de la sécurité routière, depuis que le Bepecaser a été remplacé en 2016. Pour accéder à la formation, il faut avoir 20 ans, le permis B en poche, passer une visite médicale et avoir un casier judiciaire vierge. La formation dure 910 heures de cours dans un centre agréé et 280 heures de stage en auto-école.
Coût de la formation | Heures de cours | Heures de stage |
---|---|---|
8 000 – 10 000 € | 910 heures | 280 heures |
Le problème de recrutement
Malgré une rémunération mensuelle de 2400€ brut, plus de 12 000 postes de moniteurs d’auto-écoles restent vacants. C’est un constat alarmant qui met en évidence un déficit énorme de candidats pour cette profession. Une fois que l’élève a acquis toutes les connaissances nécessaires, le moniteur passe le relais à l’inspecteur du permis de conduire qui évalue les candidats lors de l’examen final.
- Inspecteur du permis de conduire
- Moniteur d’auto-école
Le rôle de l’inspecteur du permis de conduire
L’inspecteur du permis de conduire est un fonctionnaire de catégorie B rattaché au ministère de l’énergie, de l’écologie et du développement durable et de l’aménagement du territoire. Il est chargé de contrôler les activités des auto-écoles et de veiller à leur bon fonctionnement. Il peut également évoluer vers le poste de Délégué au permis de conduire et à la sécurité routière grâce à des concours internes.
En France, on compte moins d’un millier d’inspecteurs du permis de conduire, avec seulement 50 postes annuels, ce qui en fait une profession avec peu de débouchés. En revanche, le nombre d’inspecteurs et de moniteurs de conduite a augmenté de manière significative au cours des 30 dernières années, passant de 43 000 à 146 000, soit une augmentation de 240%. Ce nombre pourrait diminuer dans les 30 prochaines années si les technologies évoluent et que le nombre de conducteurs diminue.
Les perspectives d’évolution pour un moniteur d’auto-école
Le parcours professionnel d’un moniteur d’auto-école ne se limite pas à l’enseignement de la conduite. Avec de l’expérience et une formation complémentaire, il peut aspirer à des postes de responsabilité au sein d’une auto-école ou même ouvrir son propre établissement.
Après plusieurs années d’exercice, un moniteur peut devenir responsable pédagogique au sein de son auto-école. Ce poste implique la gestion de l’équipe de moniteurs, l’organisation des plannings, ainsi que le suivi des élèves. Pour accéder à ce poste, une formation supplémentaire est souvent nécessaire, comme le Brevet pour l’Exercice de la Profession d’Enseignant de la Conduite Automobile et de la Sécurité Routière (BEPECASER) mention deux-roues ou mention groupe lourd.
Un autre débouché possible est la création de sa propre auto-école. Cela nécessite cependant un investissement financier conséquent et une connaissance approfondie du secteur. Il est également possible de se spécialiser dans l’enseignement de la conduite à des publics spécifiques, comme les personnes handicapées ou les conducteurs professionnels.
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